Une toilette quoi ? Sèche ! Houla c’est quoi ce truc compliqué ? rassurez-vous, je vais tenter de faire la lumière sur les toilettes sèches, les cotés positifs, les côtés négatifs et le pourquoi j’ai fait ce choix en rapport avec mon nouveau mode de vie.

Avant tout et je fais une parenthèse sur j’ai voulu avoir l’autonomie la plus grande possible de façon à pouvoir me poser en zone isolée plusieurs jours. Forcément l’un des critères importants lorsque l’on parle d’autonomie, c’est l’eau. Elle peut nous servir pour nous laver (bien que… parfois il y a des rivières, la mer, etc.) et pour cuisiner. C’est donc une ressource que l’on doit économiser. Ou alors avoir un réservoir suffisamment grand, mais … attention au poids.

voulant garder une certaine forme de confort pour pouvoir y vivre sans contraintes, l’installation d’un WC était dès le départ nécessaire dans le van. Vient alors le moment ou se pose la question du choix de la toilette. Chimique ou sèche ?

La toilette chimique, sans vraiment en avoir l’expérience, me refroidissait déjà à l’idée de devoir utiliser des produits « toxiques » et d’être ennuyé pour faire ce que l’on appelle dans le jargon les services (c’est-à-dire la vidange).

À ce moment-là, je n’avais pas encore tout à fait adopté l’idée de la toilette sèche. Pourquoi ? Dans mon esprit à l’époque je pensais que dans un espace restreint l’utilisation d’une toilette sèche pourrait être insupportable au niveau de l’odeur.

De plus, je me voyais mal sortir avec mon sceau en inox en plein milieu des bois avec ce mélange d’urine et de selles.

En observant ce qu’il existait sur le marché, j’ai opté pour un système de séparation d’urine. Le principe est assez simple. La planche de WC est traditionnelle et il y a, une fois assis, une partie qui récolte les urines et de l’autre côté le reste. J’ai raccordé à mon réservoir d’eau grise, le tuyau d’évacuation des urines.

Concernant les selles, elles sont récoltées dans un sceau (utiliser de préférence un seau en inox). C’est précisément dans ce seau que l’on y verse les copeaux et/ou sciures de bois. Une fois le seau plein, plusieurs solutions ;

  • Soit vous rendre dans un bois et y déposer dans un petit trou réalisé à cet effet, le contenu du seau et puis refermer le tout.
  • Soit déposer le tout dans votre compost si vous en avez un bien évidemment.

Ce que j’ai appris après plusieurs mois d’utilisation d’une toilette sèche dans mon van :

  • Pas besoin d’utiliser de l’eau donc une belle autonomie avec mon réservoir d’eau
  • Aucune odeur désagréable – pas la moindre !
  • Une simplicité pour faire les services
  • Prends peu de place
  • Vous pouvez fabriquer vous-même votre toilette
  • Une facilité d’utilisation avant, pendant et après ( pas de raccord d’eau et/ou électricité)
  • Une gratuité pour l’utilisation de copeaux de bois (oui dans toutes les menuiseries vous pourrez en trouver sans soucis)

Pour les côtés négatifs, très franchement je n’en vois pas. J’aurais pu penser au début que le fait de devoir vidanger le sceau toutes les x utilisations allait être dérangeant, mais en finalité cela apporte un sentiment de contentement. Rendre à la terre ce qui appartient à la terre.

Et toi cher lecteur, serais-tu prêt à adopter la toilette sèche ?

Catégories : Techniques

2 commentaires

girerd · 4 septembre 2018 à 6 h 55 min

bonjour,
nous venons de faire l’acquisition d’une toilette sèche à séparation pour notre camping car.
Mais nous sommes confrontés à une odeur redoutable qui nous oblige à sortir le seau de “matière sèche” à chaque fois. Nous allons entreprendre un voyage d’un an à la toussaint et j’aimerais trouver une solution d’ici là.
De votre côté, pas d’odeur, alors que nous avons le même système. J’ai pensé à la quantité de sciure, peut-être que nous n’en mettons pas assez? Voyez vous autre chose qui pourrait jouer?
Notre équipement: un système separett avec récupération des urines dans un bidon et le reste dans un seau plastique avec sac.
D’avance, un grand merci, bonne journée.

    Raphael

    Raphael · 25 septembre 2018 à 10 h 41 min

    Hello vous, tout d’abord merci pour votre commentaire et désolé du temps de réponse. Félicitations pour le choix que vous avez fait d’utiliser une toilette sèche. Alors concernant l’odeur redoutable, voici mes recommandations (issues de mon expérience bien entendu mais sans prétention d’une connaissance absolue sur la question 😉 ) ;
    – Vous devez utiliser un sceau en Inox dans lequel vous mettez votre sac plastique (votre sceau actuel, en plastique, prend les odeurs. Même après avoir renouvelé le contenu, il garde des substrats d’odeurs … ).
    – Avant de recouvrir le solide de sciure de bois, moi j’utilise toujours du bicarbonate de soude (alimentaire ou non). Ce produit magique évite vraiment les odeurs.
    – Pour la sciure de bois, pour moi la meilleure est celle issue d’une menuiserie, très fine mais en même temps pas poussiéreuse. Pas toujours évident à trouver donc parfois j’utilise des copeaux pour lapin, c’est pas mal non plus. La quantité ? J’ai une louche spécialement prévu à cet effet (environs 2 louches).
    – Concernant la récupération des urines, en hiver, pas trop de soucis mais en été c’est vrai qu’au début j’ai été dérangé par des odeurs redoutables ( j’adore cette expression 😉 ). J’ai trouvé la solution, j’ai installé une vanne d’ouverture ou fermeture sur le tuyau d’évacuation (+- 2 euros dans les magasins de bricolage). Ceci évite les remontées d’odeurs. Moi pour ma part, ce tuyau est reliée directement au eau grise (douche et évier) et malgré la dilution de l’urine, j’ai parfois été dérangé par l’odeur avant l’installation de ma vanne.

    Et maintenant plus de soucis et je suis vraiment satisfait de mon choix de toilette sèche à séparateur.

    Je vous souhaite beaucoup de bonheur sur la route et peut-être au plaisir d’une rencontre ? 🙂

    Amitiés Nomades.

    Raphaël

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